Présentation des travaux du comité de conjoncture du 24 juin 2009

12.482 demandeurs d’emploi ont été enregistrés à la fin du mois de mai 2009, contre 12.761 pour le mois d’avril (-2,2%). Le taux de chômage s’élève à 5,4% pour le mois de mai 2009 (-0,1% par rapport à avril). 3.130 personnes bénéficiaient d’une mesure pour l’emploi.

Il y a lieu de noter que la création nette d’emplois continue de reculer et que le travail intérimaire a baissé de 32,5% en un an (comparaison février 2008 et février 2009).

Selon le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, la situation semble se stabiliser à un niveau de chômage assez élevé, mais inférieur à la moyenne européenne. "Nous ne constatons pas de grands mouvements de licenciements", a-t-il dit à l'issue de la séance du Comité de conjoncture.

Plan de maintien dans l’emploi

Le ministre du Travail et de l’Emploi a expliqué que certaines entreprises ont remarqué en cette période de crise que leurs problèmes n’étaient pas uniquement d’ordre conjoncturel mais avaient des origines plutôt structurelles. Afin d’y remédier, l’instrument du plan de maintien dans l’emploi permet aux entreprises de faire face à ces problèmes et l’État prend en charge les 16 premières heures de chômage partiel par salarié.

Chômage partiel

Pour le mois de juillet 2009, 154 demandes de chômage partiel ont été soumises au Comité de conjoncture. 132 demandes ont été avisées positivement dont 23 pour raisons structurelles, 61 pour raisons conjoncturelles et 48 pour lien de dépendance économique. Ceci pourrait concerner au plus 10.811 salariés et le coût estimé est plafonné à 13,7 millions d’euros.

Le ministre l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, voit une stabilisation dans le nombre de demandes introduites et avalisées au Comité de conjoncture. Il a noté cependant une augmentation des demandes au niveau du lien de dépendance économique.

Au mois de juillet 2009, aucune nouvelle entreprise industrielle ni aucune nouvelle grande entreprise n'est venue s’ajouter à la liste de celles ayant recours au chômage partiel. Il semble pourtant que plus de PME aient recours au chômage partiel et ceci dans des secteurs non-représentés jusqu’à présent tels que l’ingénierie, les services etc.

Le ministre Krecké a précisé qu’au mois de mars 2009, 77 des 89 entreprises autorisées ont effectivement eu recours au chômage partiel. En termes de salariés, 7.250 personnes ont effectivement été au chômage partiel sur un maximum autorisé de 9.630. En termes de coût, la dépense estimée à 14,35 millions d’euros pour le mois de mars 2009 ne correspond en réalité qu’à 7,25 millions d’euros. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur a rappelé que la durée réelle du chômage partiel par salarié n’est pas connue; elle est cependant plafonée à 14 jours. "Il en ressort que les entreprises ne mettent pas leurs salariés au chômage partiel pour toute la durée permise", a dit le ministre. Pour le mois d’avril 2009, la tendance au niveau des chiffres se confirme.

Jeannot Krecké a souligné la tendance haussière des prix des matières premières, ce qui est interprété comme signe de reprise de l’économie. Il a rappelé la forte volatilité de ces prix, notamment du pétrole. Les taux d’inflation négatifs actuels (-0,3% pour mai 2009) sont dus au grand écart entre le prix du pétrole d’aujourd’hui et celui très élevé d’il y a un an (-26,9%), le prix du barril s’étant divisé par quatre en quelques mois dans la seconde moitié de 2008. L’inflation sous-jacente (hors énergie et produits frais) s’élève à 2,1% pour le mois de mai 2009.

Dernière mise à jour